Ce lundi 16 janvier 2017, Epica était de retour à Thonex, deux ans
après son dernier passage dans la salle des Fêtes, pour présenter
son nouvel album The Holographic Principle, dans le cadre d’une
tournée commune avec Powerwolf, en compagnie de Beyond The Black.
Après trois premières dates allemandes où les locaux de
Powerwolf ont été privilégiés, Epica est ce soir la tête d’affiche
de la tournée. Malgré un temps glacial, le public est présent déjà
avant l’ouverture des portes et râle gentiment car il faut encore
attendre la fin du Meet & Greet d’Epica débuté en retard pour entrer
se réchauffer.
Beyond The Black A 19 heures déjà, ce sont les
allemands de Beyond The Black qui ouvrent la soirée pour une courte
demi-heure et 5 morceaux sans rappel. Leur metal symphonique est
dans la droite ligne de celui d’Epica, bien que les morceaux soient
plus simples dans leur construction et moins techniques. La
chanteuse Jennifer Haben dispose de tout le charisme nécessaire pour
convaincre la foule encore très clairsemée de lui accorder de
l’attention. Le temps passe regrettablement vite en leur compagnie,
ce qui d’autant plus dommage que le dernier morceau joué, Shine And
Shade de loin le meilleur des cinq, donne envie d’en entendre plus.
Powerwolf A peine le temps de changer
les instruments sur scène que c’est au tour de Powerwolf d’investir
la scène pour son heavy religieux à tendance gothique. Dans une
ambiance très théâtrale, le groupe allemand donne l’impression
d’officier une gigantesque messe à la gloire du metal dès les
premières notes de Blessed & Possessed puis Army Of The Night.
Le chanteur Attila Dorn est terriblement parfait dans son rôle et
communique beaucoup avec le public entre les morceaux, n’hésitant
pas à aligner quelques mots de français. Musicalement, les chansons
de Powerwolf sont entraînantes, mais elles sont aussi un peu toutes
du même acabit, si bien que l’on a vite une impression de déjà
entendu au milieu du set. Cela n’enlève rien à la présence scénique
du groupe qui est monstrueuse avec des musiciens très maquillés qui
se déplacent beaucoup et interagissent avec le public dès qu’ils en
ont l’occasion. Dans la deuxième partie du set, Attila donne même un
cours de chant au public afin que ce dernier puisse participer au
prochain morceau, agite de l’encens et félicite la foule pour son
enthousiasme. Si le bonhomme est limité vocalement, il est en
revanche un formidable showman.
Au fur et à mesure du
concert, on se rend compte que cette double affiche Epica/Powerwolf
est assez curieuse, car il s’agit de deux publics bien différents.
Elle est toutefois probablement intéressante sur le plan stratégique
pour remplir les salles. Ce soir, cela a manifestement bien
fonctionné, le parterre est pas mal compact et même le balcon est
partiellement occupé. Pendant le set de Powerwolf, on croise Mark
Jansen d’Epica tranquillement en train de discuter avec des amis
près de la porte d’entrée de la salle. Très relax, il se prête
volontiers à quelques photos avec des fans qui l’ont reconnu. Après
les classiques We Drink Your Blood et surtout Lupus Dei, Powerwolf
termine son set et se fait rappeler pour deux titres supplémentaires
: Sanctified With Dynamite et In The Name Of God. Sur le papier, une
heure était accordée à Powerwolf et c’est ainsi au bout de 65
minutes et quand même pas loin de quinzaine de morceaux qu’ils
quittent la scène sous les applaudissements du public.
Epica Dans l’obscurité, l’intro d’Eidola lance
le dernier concert de la soirée. C’est d’abord le batteur Ariën Van
Weesenbeek qui s’installe, puis tout le groupe apparaît pour
enchaîner directement, comme sur le nouvel album, avec Edge Of The
Blade, puis A Phantasmic Parade. De toute évidence, il s’agit de
présenter The Holographic Principle, dont les titres constitueront
la majorité de la setlist avec encore notamment le superbe Divide
And Conquer juste après Sensorium.
Comme toujours, les 6
musiciens se déplacent beaucoup (enfin pas le batteur) sur la scène
qui est sur deux étages, avec une mention spéciale à Coen Janssen,
qui se balade avec son clavier roulant sur la partie supérieure ou
part en vadrouille avec son second clavier arqué. En revanche, il
est dommage que le groupe hollandais n’ait pas pu bénéficier du même
light
show pyrotechnique que sur les dates allemandes, avec notamment des
projections verticales de flammes sur le devant de la scène, qui ne
laisseraient pas insensibles les fans de Rammstein.
A la
veille de son anniversaire (qu’elle fêtera le lendemain à Zurich),
Simone Simons dégage toujours le même charisme et la même facilité à
délivrer ses parties vocales. Elle communique également avec le
public, mais son français s’arrête à « Merci Beaucoup ». Comme pour
les deux premiers groupes, le son ce soir est admirablement bon, ce
qui est très appréciable. Même si la voix de Simone est un peu en
retrait dans le mix, quel contraste par rapport à la voix d'Attila
Dorn.
Pour le plus grand plaisir des fans de la première
heure, le groupe pioche également quelques titres dans son
répertoire plus ancien, que ce soit The Essence Of Silence de
l’album précédent ou surtout le très heavy The Obsessive Devotion
sur lequel Mark Jansen fait entendre sa voix. On regrette
instantanément qu’il chante aussi peu durant les concerts et
pratiquement plus sur album. Au final, la part belle est donnée en
toute logique à The Holographic Principle avec encore Ascension et
Dancing In A Hurricane. Le set se termine avec Unchain Utopia. Avant
le rappel, Coen se présente devant le public pour lui demander de
faire du bruit et de rappeler ses camarades.
Le rappel
constitue la meilleure partie du concert avec d’abord un superbe
Sancta Terra. Après cette bonne claque, Simone propose une séance
d’aérobic en demandant au public de sauter sur Beyond The Matrix.
Inutile de dire qu’il s’exécute bien volontiers, après pourtant
avoir déjà exprimé sa joie un peu plus tôt avec un petit circle pit.
Dernier morceau joué, le classique Consign To Oblivion termine une
superbe soirée.
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