Livereview: Slayer - Anthrax |
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19. June 2019, Arena - Genève |
Le Final Tour de Slayer
s’est arrêté en Suisse pour un ultime concert dans notre
pays ce mercredi 19 juin 2019. Profitant de la tournée des
grands festivals européens dédiés au Metal, l’Arena de
Genève a su trouver un peu de place entre le Download
anglais, le Graspop belge et le Hellfest français pour
accueillir Slayer en terre romande. Comme annoncé depuis plusieurs mois, la première partie du show a été confiée aux américains d’Anthrax, soit en fin de compte pas moins que la moitié du Big 4 du thrash metal sur la même scène pour une date forcément historique. Anthrax Dans une salle plutôt bien remplie compte tenu du prix des billets et de l’offre exponentielle d’événements en été, Anthrax prend possession de la scène sur le riff des Cowboys From Hell. Une heure est accordée pour chauffer la salle alors autant ne pas perdre une minute. La machine à riffer, Scott Ian, est intenable, Joey Belladonna fait aisément ses 10'000 pas quotidiens sous nos yeux en arpentant chaque recoin de la scène pendant que le reste du groupe se démène. Une heure cela vaut aussi dire que des classiques et que l’on met de côté ou presque le nouvel album : d’abord « Caught In A Mosh » puis la reprise improbable de Joe Jackson « Got The Time » avant un irrésistible « Madhouse ». En deuxième partie de set, le groupe dédicace à Dave Mustaine, qui avait annoncé quelques jours plus tôt souffrir d’un cancer de la gorge, son titre préféré, « A.I.R. », puis Scott Ian lance le riff d’Antisocial pour une reprise en anglais du tube de Trust, pour finir sur « Indians ». Un set de metal old school qui nous a fait remonter un peu le temps et mis dans de bonnes conditions avant la tête d’affiche. Slayer 21.30 heures, derrière un énorme backdrop à son nom qui cache la scène, les premières flammes sont visibles à travers. Dès qu’il tombe, Kerry King, Paul Bostaph, Gary Holt et Tom Araya apparaissent et se lancent droit dans le titre éponyme du dernier album « Repentless », suivi d’un grand écart temporel de plus de 30 ans pour « Evil Has No Boundaries ». Kerry King, qui avait profité de sa journée pour aller visiter le CERN, est si concentré qu’il n’ouvre pas les yeux avant la fin du premier morceau. Sa nuque prend cher tellement il s’agite. L’officier Gary Holt n’est pas en reste et malgré des problèmes de dos fait preuve d’une belle énergie. Micro oblige, Tom Araya est beaucoup plus statique. Mais sa voix est toujours aussi parfaite pour la musique de Slayer. En revanche, la batterie de Paul Bostaph est tellement énorme que l’on ne le voit tout simplement pas, même depuis le pit. Par contre, c’est sûr, il est là car on l’entend drôlement bien. Qui dit tournée d’adieu, dit aussi dernière occasion d’entendre ses titres préférés en live et avec 12 albums studio au compteur en près de 40 ans de carrière, c’est sûr qu’il y aura des déçus. Au final, le groupe a su trouver un bon panachage entre ses différents albums, en mettant évidemment l’accent sur les pièces historiques de son répertoire en fin de set, avec notamment un final parfait : « Raining Blood », « Black Magic », « Dead Skin Mask » puis évidemment « Angel Of Death ». Une vingtaine de titres qui ont déferlés pendant une bonne heure et demie. Le son était vraiment bon, ce qui n’est jamais évident dans cette salle et le lightshow puissant, même si les flammes sur scène semblaient un peu inoffensives après la mise à feu du stade de Suisse par Rammstein, il y a juste deux semaines. Pas de quoi appeler les pompiers. Par contre, les backdrops étaient tous sublimes. Conscient de l’émotion pour certains fans d’avoir vu leurs idoles pour la dernière fois, le groupe a terminé en saluant la foule avec beaucoup de respect, notamment Tom Araya pendant plusieurs minutes. Une sortie avec les honneurs de ce qui restera le plus grand groupe de thrash metal, si on ne compte que ceux qui ont su rester fidèle à la cause tout au long de leur carrière. |
Slayer’s Final Tour
stopped in Switzerland for a last concert in our country on
Wednesday 19 June 2019. Taking advantage of the major
European festivals dedicated to Meta happening in June, the
Geneva Arena has found a place between the English Download,
the Belgian Graspop and the French Hellfest to welcome
Slayer to French-speaking Switzerland. As announced several months ago, the opening slot of the show was given to american band Anthrax, which means that there was no less than half of the Big 4 of thrash metal on the same stage for an already historic date. Anthrax In a rather crowded venue given the price of tickets and the exponential number of events in the summer, Anthrax took over the stage with the Cowboys From Hell riff. One hour is allowed to warm up the room so lets not waste a minute. The human riff machine Scott Ian cannot stand still, Joey Belladonna easily makes his 10'000 daily steps in front of our eyes by walking every corner of the stage while the rest of the group gives it all. An hour means classics only setlist, so the new songs were (almost) put aside : first "Caught In A Mosh" then the improbable cover of Joe Jackson’s "Got The Time" before an irresistible "Madhouse". In the second part of the set, the band dedicates to Dave Mustaine, who had announced a few days earlier that he suffered from throat cancer, his favorite song, "A.I.R.", then Scott Ian launches the Antisocial riff for a cover (in English) of the Trust hit, to finish on "Indians". An old school metal set that has taken us back in time and put us in good conditions before the headliner. Slayer 21.30 hours, behind a huge backdrop with his name on it that hides the scene, the first flames are visible through. As soon as it fell, Kerry King, Paul Bostaph, Gary Holt and Tom Araya appeared and threw themselves right into the eponymous title of the last album "Repentless", followed by a time jump of more than 30 years for "Evil Has No Boundaries". Kerry King, who had visited earlier the CERN, is so focused that he doesn't open his eyes until the end of the first track. His neck muscle is enduring tremondous movements. Officer Gary Holt is not to be outdone and despite back problems shows great energy. Because of the microphone stand, Tom Araya is much more static. But his voice is still so perfect for Slayer's music. On the other hand, Paul Bostaph's drumkit is so huge that you just can't see him from the pit. But we know, he is there as we can hear him very well. A farewell tour also means the last opportunity to hear your favourite songs live and with 12 studio albums in almost 40 years of career, some people will certainly be disappointed. In the end, the band managed to find a good mix between its different albums, obviously focusing on the historical pieces of its legacy, notably at the end of the set, with a perfect conclusion: "Raining Blood", "Black Magic", "Dead Skin Mask" and obviously "Angel Of Death". About twenty titles that swept through for an hour and a half. The sound was really good, which is never obvious in this venue and the lightshow was powerful, even though if the flames on stage seemed a little harmless after the Swiss stadium was set on fire by Rammstein just two weeks ago. Not enough to call the fire department. On the other hand, the backdrops were all sublime. Aware of the emotion for some fans to have seen their idols for the last time, the group ended by greeting the crowd with great respect, including Tom Araya for several minutes. An outing with the honours of what will remain the greatest thrash metal band, if we count only those who have remained faithful to the cause throughout their careers. |
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